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Cours d'Histoire 2°5
18 mai 2008

De l’absolutisme à la révolution

 

 

De l’absolutisme à la révolution

 

  A°)Le pouvoir absolu

 1°) L’exemple de la France

En 1715, l’Europe est dominée par des états essentiellement absolutistes ( on entend par absolutisme le régime politique dirigé par un monarque qui concentre tous les pouvoirs dans ses mains) A cette époque moderne, il s’agit d’une monarchie absolue de droit divin.

En Europe, depuis

la Renaissance

, on assiste à la concentration des pouvoirs (administratifs, judiciaires, financiers) dans les mains royales. Tous les corps de l’état, nobles, bourgeois, menu peuple … y ont vu un jour leur intérêt

Mais c’est en France qu’on trouve le plus bel exemple avec Louis XIV, le roi soleil. Le trône y est d’essence divine, le sacre à Reims fait du roi un représentant de Dieu, le monarque a le pouvoir de guérir certaines maladies lors de son intronisation. A ces éléments forts, Louis XIV ajoute le symbole de l’astre, générateur de toute vie sur terre.

Absolu ne veut pas dire tyrannique. L’absolutisme du roi s’exerce dans les limites d’un certain nombre de critères : d’abord les lois fondamentales du royaume issues de coutumes (accords des sujets pour l’impôt), ensuite le rôle des parlements et de leurs remontrances. La centralisation enfin, menée par les intendants s’est heurtée aux privilèges de certaines provinces.

L’absolutisme est également limité par les faibles moyens policiers et militaires de l’état.

 2°) Le siècle des lumières

Au XVIII° contestation de l’absolutisme, pas de la royauté (exemple de Voltaire), l’élément nouveau, c’est le développement des libertés fondamentales de l’individu.

Ce n’est pas un mouvement uniquement français, il est commun à presque toute l’Europe. Ecrivains, philosophes, hommes de sciences estiment que le progrès dépend de la raison humaine. L’absolutisme est un obstacle à l’épanouissement de la raison humaine.

Dans le domaine de la religion, ces mêmes acteurs dénoncent l’obscurantisme religieux, mais pas l’existence de Dieu. Ils appellent à la tolérance. Même démarche au niveau politique. On réclame la liberté de penser, de s’exprimer, un monde ou les conditions de vie seraient meilleures. C’est ce qui transparaît à travers les œuvres de Rousseau (le contrat social) et de Montesquieu (l’esprit des lois) La monarchie parlementaire à la mode anglaise séduit tous ces lettrés.

Même s’il est vrai que les idées de lumières n’intéressent qu’une élite intellectuelle, les clubs, les gazettes, les salons de thé, les académies provinciales, les loges maçonniques continuent à former l’opinion. L’encyclopédie diffusée à 30 000 exemplaires (la ½ en France) bien qu’elle soit interdite montre la demande et l’intérêt de certains lecteurs.

 3°) Les révolutions anglaises et américaines

En Angleterre, en 1649, une guerre civile règle le sort du roi Charles I°, après une brève période républicaine (Cromwell), la restauration se fait au profit d’une nouvelle dynastie (d’Orange) qui doit jurer de respecter une « déclaration des droits » qui inclut l’Habeas corpus (contre les arrestations illicites), des élections libres pour élire les députés de la chambre des communes qui devront donner leur accord pour toute levée d’armée ou d’impôts nouveaux. Dés 1689, les anglais ont un régime parlementaire.

En Amérique du Nord, conflit entre colons et la couronne depuis 1760, Une maladresse de Georges III enflamme les 13 colonies qui se révoltent et promulguent le 4-7-1776, la déclaration d’indépendance. Aidés par

la France

, les insurgents contraignent

la Grande Bretagne

à les reconnaître libres. Leur constitution de 1787 s’inspire de l’œuvre de Montesquieu, les pouvoirs sont séparés : pouvoir exécutif : le président, élu pour 4 ans (s.u.d.) le pouvoir législatif, composée de 2 chambres, celle des représentants (députés élus en fonction du nombre d’habitants par état), et le Sénat, 2 élus par état. Le pouvoir judiciaire sous la coupe de la cour suprême dont les juges sont nommés à vie par le président.

Ces 2 exemples inspirent les démocrates français.

 

 

 B°) La réforme impossible

 1°) Une France divisée

Le XVIII° siècle connaît une forte croissance économique (la production agricole progresse de 40%) et démographique (le pays passe de 21,5 millions à 28 millions d’habitants, époque marquée par un fort recul de la mortalité infantile)

Mais cette expansion ne profite pas à tous. Elle a multiplié les divisions au sein des ordres traditionnels, de grands seigneurs, de grands prélats se jettent dans la finance, l’industrie ou le négoce (maritime) et font fortune A leur niveaux, les riches paysans « coqs de village » et les bourgeois des villes (marchands, entrepreneurs et financiers) aspirent à occuper une place auxquels leurs talents et leur nouvelle fortune doivent ouvrir des droits.

A l’opposé, la petite paysannerie ne profite de rien (au contraire, on s’en prend à ses droits collectifs,) pas plus que le petit monde des manufactures et des petits métiers dont les salaires s’essoufflent. Le bas clergé et une partie de la noblesse sont dans le même cas, leurs revenus diminuent quand leurs prétentions augmentent. Ils s’accrochent à leurs privilèges quand la société ne regarde que les mérites.

Ainsi s’oppose la France de la naissance et celle du talent.

 2°) La crise financière.

Alors qu’une partie de la noblesse et du clergé se crispe sur ses privilèges, les finances publiques sont en difficulté, Les années 1770, sont des années à faible croissance économique, Le soutien aux insurgents américains a plombé le budget (4 ans de recettes) Le remboursement des dettes de l’état absorbent la ½ de ses revenus. Les ministres qui défilent proposent de freiner les dépenses, donc de restreindre les dons aux privilégiés, les dépenses de la cour, de remplacer la multitude d’impôts (plus vexatoires qu’efficaces ) par un impôt unique payé par tous les propriétaires. Tollé des privilégiés et des parlementaires qui le repoussent.

La monarchie tente de diminuer les pouvoirs des parlementaires qui se présentent comme les défenseurs des « libertés » et demandent au roi la convocation des états généraux. Accord du roi et convocation pour le 1-5-89.

 3°) 1789.

Des cahiers de doléances sont établis dans chaque paroisse

Avant l’ouverture des états généraux, une grande question : comment y votera-t-on ? Par tête ? Par ordre ? Les parlementaires demandent le respect de la tradition (par ordres) et se déprécient aux yeux des « patriotes » qui demandent le doublement du Tiers Etat et le vote par tête (brochure de l’abbé Sieyès). Le roi ouvre les états généraux le 5 mai et ordonne le vote par ordres. Les députés du Tiers Etat n’acceptent pas et se proclament « assemblée nationale »le 17 juin (ils représentent 96% de la nation) enfermés dans la salle du jeu de pomme, ils prêtent le serment de ne pas se séparer sans que le royaume ait une constitution. Le 27 juin le roi cède et demande aux ordres de se réunir. Le 9 juillet, l’assemblée se proclame « Assemblée Nationale Constituante » La monarchie absolue est morte, terrassée par la France des notables.

Le relais est pris par la rue, le 14 juillet, la foule à la recherche d’armes (des troupes mercenaires entourent Paris) prend d’assaut la prison de

la Bastille

(symbole de l’arbitraire et de l’absolutisme.) Dans les campagnes, les paysans s’en prennent aux châteaux, brûlent les terriers, ce qui incite l’assemblée à abolir droits féodaux, dîmes et privilèges le 4 août 89. Le roi ayant usé de son droit de veto est ramené à Paris, aux tuileries au mois d’octobre.

 

 

 C°) Echec de la monarchie constitutionnelle

 1°) Une nouvelle France

L’assemblée constituante a accompli une œuvre importante : Le 26 août 89, elle vote la déclaration des droits de l’homme et du citoyen (dans la tradition de la pensée des lumières), article 1 : “les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits“.

Le 3 septembre 1791, La constitution met en place la monarchie constitutionnelle. L’exécutif est détenu par le roi des Français (et non plus de France de droit divin) et ses ministres. Il peut grâce au veto, bloquer les lois votées par l’assemblée pendant 5 ans. L’assemblée, élue pour 2 ans, ne peut être dissoute. Cette assemblée de notables instaure un suffrage censitaire (3 journées de travail pour voter, 10 journées pour être éligible soit 50 000 hommes) réservé aux hommes de plus de 25 ans.

Elle crée aussi une autre administration avec 83 départements, une autre justice, gratuite et humanisée. Un autre système d’imposition basé sur la trilogie foncière, mobilière, revenus. Taxes, péages, douanes intérieures, obstacles au commerce sont supprimés, corporations et droits d’association aussi. Enfin, les biens du clergé sont nationalisés et vendus, le 12 juillet 1790 la constitution civile du clergé fait des curés et des évêques des fonctionnaires payés par l’état mais redevables du serment de fidélité à la nation.

 2°) Le roi et la nation

Le 14 juillet 1790, la fête de la fédération marque l’avènement de la monarchie constitutionnelle, Tous les participants jurent fidélité à la nation, à la loi et au roi, Louis XVI y compris. Or, cette concorde n’est que de façade, le roi n’a jamais accepté les mesures qu’il a du signer et surtout pas la constitution civile du clergé que le pape a condamné et qui coupe la France et le clergé, en 2. En décidant de fuir Paris pour rejoindre les émigrés hors du royaume, le roi se coupe de

la Nation

(20 juin 91)

 3°) La chute de la monarchie

Il y a désormais 2 courants d’opinion dans le pays, celui des modérés qui veulent conserver une monarchie constitutionnelle (le roi a été enlevé) et un autre, devenu Républicain qui touche la moyenne bourgeoisie et les classes populaires. Ce courant très parisien, fréquente les clubs

La fusillade du Champ de Mars en juillet 91 marque la cassure entre ces 2 tendances.

Cette opposition se retrouve à l’Assemblée Législative installée le 1-10-1791. Doit on déclarer la guerre aux princes étrangers ou non ? Les royalistes et le roi (

la France

va s’effondrer et l’ordre ancien reviendra) et certains révolutionnaires (

la France

doit diffuser la révolution) sont pour. D’autres comme Robespierre sont contre (la révolution est fragile). La guerre est votée le 20 avril 1792.

Les premiers mois sont difficiles pour l’armée de

la République

(la quasi totalité des officiers nobles a émigré) Prussiens et Autrichiens (armée du duc de Brunswick) après plusieurs victoires entrent en France, Les sans-culottes s’emparent des tuileries et forcent l’assemblée à suspendre le roi.

 

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Commentaires
C
I would like to thank the author for this marvelous efforts .I appreciate your efforts in preparing this post. I really like your blog articles.<br /> college Thesis writing
P
- Voilà un petit commentaire pour vous remercier car grâce à vous , je sais que je vais avoir une bonne note à ma dissertation d'histoire. x3<br /> DONC MERCI !!
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